
On juge une civilisation à l’aune de son école.
Une société civilisée à pour vocation de se tourner vers le savoir, signe de toute Renaissance.
Charlemagne, le premier l’a compris en souhaitant former une élite administrative inspirée de la culture antique visant a éduquer le plus grand nombre.
Au coeur de la Renaissance carolingienne, il créa des écoles dans les cathédrales et les monastères afin de sauvegarder le latin, l’alphabet, la culture antique et l’écrit.
Puis la Renaissance du XIIème siècle égrena les écoles, les universités et la scolastique, au cœur de l’obscurantisme médiéval. On se trouve alors dans un savoir confisqué par le clergé.
Enfin la Renaissance humaniste s’éclaira d’un retour aux sources avec la découverte des traductions greco-latines pour se débarrasser des commentaires insensés et l’ouverture à tous les savoirs et à la nature. D’où l’émergence de la philologie (logos et savoir par la langue), le développement des traductions de textes.
En quête du savoir, comme le symbolise François 1er sous l’influence de Léonard de Vinci, qui le premier declara la langue française comme langue officielle permettant la culture pour tous. Cette émergence des connaissances peut être qualifié de Renaissance des Lumières qui se diffuse et s’accomplit par l’école, prémice de l’école de la République de Jules Ferry fin dix-neuvième : l’école laïque, obligatoire et ouverte à tous.
Cette école à pour vocation de promouvoir la liberté de penser, de favoriser le raisonnement et la logique, de permettra l’apprentissage et à penser par soi-même, développer son intelligence sans oublier sa sensibilité.
Cette école est aujourd’hui menacée car elle est soumise aux lois du marché.
A présent le savoir est utilitaire : l’utilité des savoirs pour le métier et la carrière.
A présent l’école est soumise aux nécessités extérieures : la mondialisation.
Rappelons les propos de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, qui mettait en cause l’intérêt d’étudier la princesse de Clèves, pourtant joyau de la littérature française.
L’école soumise aux lois du marché dénature tout savoir. On casse toute sensibilité, tout sens logique et tout raisonnement pour servir des intérêts extérieurs et par la même s’asservir.
Il n’est pas étonnant que les intellectuels d’aujourd’hui soient précarisés.
En un mot l’intelligence fait peur.
Cordialement,