
Un plan Marshall pour nos ex-colonies
Pour la reconstruction de l’Europe en ruine à la suite de la seconde guerre mondiale, les Etats Unis ont proposé un plan Marshall d’envergure inédite. L’aide américaine offerte s’élevait à 173 milliards de dollars aux pays prêts à relier l’alliance Atlantique (OTAN) contre le Pacte de Varsovie.
L’Europe fut scindé en deux.
En 1947, s’ouvrait déjà la guerre froide.
L’URSS refusa cette aide pour ces pays satellites. Churchill déclara alors qu’un « rideau de fer s’élevait en Europe ». Les pays sous curatelle américaine se montrèrent rapidement serviles face à leur grand protecteur. Des protégés qui faisait envie aux pays sous domination soviétique.
Le but du plan Marshall n’était pas philanthrope mais mercantile.
D’une part, assurer des débouchés au consumérisme américain, et sortir de la misère le continent européen en reconstruction.
D’autre part, les États-unis se sont massivement investis dans l’industrie européenne afin de sensibiliser assurer la domination. On pourrait nommer cette prise d’intérêt d’ingérence flagrante.
Aujourd’hui, qu’en est-il ?
Ne vaudrait-il pas mieux avec toutes les forces de l’Europe, unies, offrir un plan Marshall au pays des migrants, majoritairement issues d’Afrique et anciennes colonies, que l’Europe n’est pas en mesure ni d’accepter ni d’intégrer ?
Pas d’ingérence, mais une présence pour la sauvegarde de ces peuples réduits à la misère.
Le projet revient dans toutes les bouches des représentants européens. Soigner le problème à sa source en amont et pas en aval.
Aujourd’hui, nous fêtons les 72 ans du plan Marshall sous les sombres oripeaux du vieux continent. Il faut à présent donner cet exemple de la main tendue aux populations en souffrance de guerres et de génocides, qu’ils soient réfugiés politiques ou économiques.
Sinon l’Europe sera menacé dans ses propres frontières.
Afin d’encadrer cette aide financière européenne, il faut absolument que cet argent ne soit dévoyé à quelques maffieux au pouvoir, représentants de la cleptocratie au pouvoir de ces pays-là. Ce qui suppose une forme d’ingérence.
L’aide oui, la corruption non.
Il faudrait des états constitués (davantage de démocratie) afin que l’argent soit distribuée à l’ensemble des citoyens, et pas à quelques poignées de milliardaires cleptocrates.
Les solutions résident dans la coopération, dans la transparence, et dans la solidarité.
Par exemple, investir dans des projets novateurs, redistribuer les dons équitablement, et assurer un droit de regard sur la gestion des sommes octroyés.
D’autre part, le citoyen européen doit également avoir un droit de regard sur les dépenses de l’Union Européenne dans la manne dépensée pour les pays d’où partent les migrants vers l’Europe.
Juste retour des choses.
On ne peut accueillir toute la misère du monde disait déjà Michel Rocard en 1988, aussi afin de garantir la dignité des migrants et qu’ils puissent rester dans leurs pays d’origine, débloquons de l’aide à domicile, avec le respect des lois démocratiques dans chaque pays d’origine.
Afin de réussir un tel plan de développement et de sécurité pour tous, il faut cesser les guerres fratricides dans ces ex-pays colonisés.
That is the question !
Un Marshall pour l’Afrique, pourquoi pas ?
Cordialement