L’arme des dieux
« Les États parties au Traité s’engagent à ne placer sur orbite aucun objet porteur d’armes nucléaires ou autres type de destruction massive, à ne pas installer ces armes sur les corps célestes, ni stationner d’une quelconque autre manière ces armes dans l’espace extra-atmosphérique » (Article 4 du Traité de l’espace, 1967)
Partie 1 : La militarisation de l’espace.
Le traité anti-missiles balistiques (AMB) interdit tout déploiement d’armement dans l’espace, jouissant d’un soutien international depuis sa ratification en 1972 par le gouvernement de Nixon. Mais le virement politique initié par le gouvernement de Bush junior dès son arrivée au pouvoir en janvier 2001 et qui virent l’annonce officielle du retrait des États-Unis du traité AMB le 13 décembre 2001 marqua les esprits. Le gouvernement Bush s’engagea dès lors dans la réalisation de certaines directives de l’Initiative de défense stratégique (IDS) préconisé par le gouvernement Reagan en 1983.
Les stratèges derrière Reagan avaient envisagés de mettre au point des systèmes d’interception basés dans l’espace susceptibles d’être utilisés pour anéantir des attaques par missiles balistiques contre les États-Unis. Et bien que officiellement l’IDS de Reagan s’effrita à mesure que s’étiolait la menace de la Guerre froide, le Congrès d’alors sous contrôle démocrate consacra ses fonds d’investissement à la paix et à une meilleure politique sociale, et face au coût considérable du développement des systèmes d’armements futuristes de l’IDS.
Mais officieusement, ce traité a toujours été violé depuis plus de 40 ans par diverses nations, tels les États-Unis, la Russie et la Chine qui ont développé dans le plus grand secret des armes spatiales à énergie cinétique (en anglais ‘kinetic energy space weapons’) ainsi que des satellites militaires dotés d’armes de combats. Il s’agit d’atouts majeurs dans n’importe quelle guerre moderne.
La doctrine d’un tel développement antimissiles par armes a rayons relativistes n’a jamais réellement cessé. Sous Obama le programme a été interrompu, et Trump s’est empressé de le relancer.
Partie 2 : Le Projet Thor
Trump a demandé l’annulation de ces accords sur la non militarisation de l’espace puisque les chinois, les russes et les americains le viole depuis 44 ans !
Ainsi plusieurs satellites d’attaque stratégiques ont étés placés en orbite ces deux dernières années dans l’optique du programme Space Defense qu’a lancé le président Trump.
Nom de code du programme US : Project Thor.
Nom de code des satellites : ‘apple tree’ (pommier).
Nom donnée par les militaires US aux munitions : ‘rods of god’ (barreaux de dieu).
A cet effet, trois satellites opérationnels, doté de 45 ogives (15 par satellite) ont étés placés en orbite terrestre. Ces armes spatiales secrètes à énergie cinétique accélérent des barres métalliques en direction de la Terre, pouvant aller jusqu’à 144000 km/h. L’explosion à l’impact au sol est la même qu’une explosion nucléaire, une puissante explosion thermo-cinétique de 1,9 Mégatonnes.
Imaginez un peu les dégâts !
Rendez-vous compte que pour vitrifier et effacer de la carte une ville comme Paris, il faut l’équivalent de 4 à 5 ogives.
Or la Chine possède 26 ogives cinétiques, les États-Unis possède 45 ogives cinétiques, la Russie possède 444 ogives cinétiques.
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Kinetic_bombardment
https://en.wikipedia.org/wiki/Exoatmospheric_Kill_Vehicle
https://fr.wikipedia.org/wiki/Canon_%C3%A9lectrique
http://www.spacedaily.com/m/reports/US_Project_Thor_would_fire_tungsten_poles_at_targets_from_outer_space_999.html
https://www.jstor.org/stable/42704774?seq=1#page_scan_tab_contents
Partie 3 : Des armes spatiales défensives.
La technologie des armes a énergie cinétique est développée, expérimentée et maîtrisée depuis seulement deux ans.
Des rapports de la CIA ont montré que l’avance des Soviétiques ne se situait pas seulement en matière d’armes à énergie cinétique dans l’espace, ces derniers développaient de tout autres concepts.
Outre les radar de détection antimissile Petchora, des missiles d’interception à ogive nucléaire SH-04 et SH-08 couplés a des radars de poursuite et de guidage, ils développaient des radars Pouchkino à réseau de phase implantés en plusieurs endroits du territoire de l’Union soviétique ainsi que des missiles balistiques SA 12 lancés soit à partir du sol soit à partir d’avions intercepteurs.
L’avance des Soviétiques concernaient des « principes nouveaux » issus de recherches sur des systèmes satellites dotés de détecteurs infrarouge, des générateurs électromagnétiques pulsés et de haute densité, des lasers de puissance pour des armes à énergie dirigée implantés sur 6 sites (dont trois pour le seul site de Sarychagan), mais également des recherches sur des lasers chimiques ou à électrons libres.
La technologie développée était prometteuse puisque capable de détruire des têtes de missiles dans leur phase terminale de propulsion au moment où les missiles jaillissent de l’atmosphère avant d’entamer leur phase de post-propulsion.
Cette constatation contribua à accélérer le programme américain dans le cadre du SDIO (Stratégic Defense Initiative Organization, créé en 1984) dirigé à l’époque par le général Abrahamson.
« Pour contrer l’horrible menace des missiles soviétiques un programme ambitieux est mis à l’étude pour protéger les États-Unis par un bouclier spatial, identifiant et anéantissant tout missile venu de la haute atmosphère » (discours du 8 mars 1983 sur l’Empire du mal).
Le programme initial de recherche doté de 26 milliards de dollars était réparti pour 20 % pour les armes à laser à énergie dirigée, 20 % pour les armes à énergie cinétique (système qui allait déboucher sur le couple « Brilliant Eyes / Brilliant Pebbles ») et moins pour les armes à faisceaux de particules ou autres recherches comme les canons électromagnétiques, les capteurs, les senseurs orbitaux, les systèmes de reconnaissance des leurres et antisaturation opposables aux charges fictives.
Le principal défi des armes à énergie cinétique est qu’elles saturent les défenses anti-missiles par leur nombre (plusieurs dizaines de ‘rods’ simultanés sur une même cible). Seule une défense faisant appel à des technologies à énergie dirigée, lasers ou canons électromagnétiques (‘rail guns’) est efficace si on veut redonner l’avantage à la défense.
Les missiles antimissiles étant trop chers pour être tirés en nombre, toutes ces armes permettraient de disposer de systèmes cent mille fois plus rapides que les missiles offensif et pourrait attaquer ceux-ci à des distances de plusieurs milliers de kilomètres à partir du moment où ils ont été détectés.
La quantité d’énergie requise pour faire fonctionner de tels système n’est pas si extraordinaire à cause de la nature impulsionnelle des derniers lasers femtoseconde. Une station laser capable d’émettre plusieurs impulsions à haute puissance par seconde pourra procéder à la destruction d’une trentaine de missiles ennemis en quatre minutes.
Des détecteurs et des capteurs suffisamment performants sont au point depuis 8 ans en même temps que les logiciels ultra performants les pilotant. Les systèmes spatiaux peuvent désormais intercepter des missiles balistiques à la fois en début et en fin de propulsion et en phase de vol balistique intermédiaire (c’est-à-dire quand les têtes nucléaires restent 15 à 20 minutes en orbite avant de plonger dans l’atmosphère) et lors de la phase finale avant l’impact sur l’objectif. Ces deux phases étant les plus difficiles car chaque ogive est accompagnée d’une quinzaine de leurres, ce qui multiplie les cibles à traiter.
Annexe 1 : Ogives cinétiques et rails guns
Quelques vidéos afin que vous mesuriez l’importance de leur utilisation et les capacités destructrices aussi bien des ogives cinétiques que des rails gun.
Annexe 2 : Le canon spatial secret de l’Union soviétique.
Dans les années 70, l’Union soviétique lanca cinq stations spatiales militaires (Programme Almaz). Outre effectuer des reconnaissances photographiques et radiotechniques, espionner les satellites de reconnaissance étrangers, ils servaient aussi à se défendre des observateurs spatiaux ennemis : les Almaz étaient armés d’un canon automatique NR-23 conçu par Aron Rikhter (système Shield-1) afin de riposter des inspecteurs satellites et des intercepteurs d’un ennemi potentiel.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Almaz
https://www.popularmechanics.com/military/weapons/a18187/here-is-the-soviet-unions-secret-space-cannon/
https://www.putin-today.ru/archives/85594
Cordialement,