La France en Guerre Civile : le spectre du chaos
La France traverse une période de tensions croissantes, marquée par la montée des divisions sociales, religieuses et ethniques. Le spectre de conflits internes, exacerbés par la montée de l’extrémisme et de l’islamisme, pousse une majorité de français à redouter un avenir sombre, où la nation pourrait sombrer dans une forme de guerre civile. Une situation qui rappelle, à certains égards, les bouleversements tragiques qu’a connus le Liban, un pays autrefois prospère et multiconfessionnel, mais déchiré par des décennies de guerres civiles alimentées par des tensions internes et des ingérences extérieures.
Bien que toute comparaison directe entre ces deux pays doit être faite avec prudence, en tenant compte de leurs contextes historiques et sociopolitiques différents, pour autant, il est essentiel d’examiner certains parallèles et d’en tirer des leçons.
Le Liban : une nation sacrifiée sous la bannière de l’influence des divisions et des ingérences
Le Liban, autrefois considéré comme la Suisse du Moyen-Orient, a été progressivement déstabilisé par des forces internes et externes. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Liban était une nation à majorité chrétienne, avec une forte influence des communautés maronite, druze et musulmane. Le mandat français sur le Liban a consolidé la position des chrétiens, mais n’a pas pu résoudre les tensions latentes entre ces différentes communautés.
Ainsi, l’arrivée massive de réfugiés palestiniens en 1948, après la création de l’État d’Israël, a exacerbé les déséquilibres démographiques et politiques…
Si la guerre civile libanaise n’a pas éclaté immédiatement, cette migration a ajouté une pression supplémentaire sur un pays déjà fragilisé par la guerre froide et les luttes d’influence entre les grandes puissances et les voisins régionaux. Le conflit de 1958, souvent décrit comme une « guerre de religion », n’était en réalité qu’une crise politique motivée par des tensions géopolitiques entre les partisans du président Camille Chamoun, soutenus par les États-Unis, et les nationalistes arabes pro-Nasser. Les ingérences étrangères, notamment de la part de la Turquie, de la Syrie, de l’Iran et plus tard d’Israël, ont contribué à transformer ces luttes internes en un véritable cauchemar national.
Le glas tomba, la guerre civile de 1975 à 1990 cristallisa ces divisions, et depuis, le Liban peine à retrouver sa stabilité.
Les dangers de la fragmentation
Si la France ne vit pas la même situation que le Liban, certaines dynamiques sociales actuelles rappellent des mécanismes qui ont conduit à la déstabilisation du pays du Cèdre.
En particulier, l’augmentation des tensions communautaires, l’émergence d’enclaves isolées du reste de la société, et l’influence croissante d’idéologies radicales, notamment l’islamisme salafiste, soulèvent des préoccupations quant à la résilience de l’État français face à ces défis.
La montée de l’islamisme radical en France, notamment dans certaines banlieues où les réseaux salafistes gagnent du terrain, constitue une menace interne sérieuse. Ce phénomène rappelle la manière dont le Hezbollah, au Liban, a consolidé son pouvoir avec le soutien de l’Iran et de la Syrie, profitant des divisions communautaires pour s’imposer comme une force politique et militaire incontournable. Le Hezbollah, bien qu’initialement perçu comme un mouvement de résistance, a progressivement transformé le Liban en un champ de bataille pour des puissances étrangères, au détriment de la souveraineté nationale.
En France, des groupes islamistes radicaux cherchent également à créer des enclaves autonomes, à l’écart des lois républicaines, sapant ainsi les fondements de la laïcité et de l’unité nationale. Cette menace de fragmentation est renforcée par la montée de l’extrême gauche qui, dans certains cas, semble partager un ennemi commun avec ces groupes : l’État républicain.
Cette alliance tactique n’est pas sans rappeler celle qui a conduit à la chute du Shah d’Iran en 1979. En Iran, des mouvements marxistes et islamistes, bien que fondamentalement opposés idéologiquement, se sont unis contre la monarchie. Une fois cette dernière renversée, les islamistes, sous la direction de Khomeini, ont rapidement marginalisé et éliminé leurs anciens alliés. Ce précédent historique doit nous alerter sur les dangers d’une alliance de circonstance entre des forces qui pourraient se retourner contre l’ordre républicain français.
Les dangers d’une convergence : l’extrême gauche et l’islamisme radical
En France, les services du Renseignement ainsi que certains observateurs craignent une convergence d’intérêts entre l’extrême gauche et les islamistes radicaux.
Bien que leurs idéologies soient radicalement différentes, une opposition commune à l’État, au capitalisme et aux institutions républicaines pourrait, à court terme, favoriser une coopération opportuniste.
Les manifestations contre les violences policières ou pour les droits des minorités ont parfois vu des alliances surprenantes entre des groupes laïques d’extrême gauche et des organisations islamiques, sous la bannière commune de la lutte contre l’islamophobie. Si cette convergence restait limitée à des mouvements sociaux, les implications politiques pourraient devenir dangereuses si elle s’étend à une contestation plus large de l’ordre républicain.
Comment éviter la libanisation de la France ?
Pour éviter que la France ne bascule dans une fragmentation à la libanaise, il est impératif que l’État prenne des mesures fermes pour protéger l’unité nationale et les principes républicains. Cela nécessite une approche rigoureuse et nuancée, sans céder aux sirènes de la répression aveugle ni aux excès du laxisme.
Il est urgent de :
a) Renforcer la laïcité
La France doit défendre avec force sa tradition de laïcité, qui est la clé de son unité nationale. Cela implique de s’opposer fermement à toute tentative d’instaurer des lois religieuses ou des privilèges communautaires dans la sphère publique.
b) Lutter contre l’islamisme radical
Il est essentiel de démanteler les réseaux salafistes qui opèrent sur le territoire français. Cela doit passer par une surveillance accrue, des politiques de déradicalisation, et un dialogue avec les communautés musulmanes modérées, qui sont les premières à souffrir de l’influence des extrémistes.
c) Assurer l’intégration économique et sociale
La marginalisation de certaines populations, en particulier dans les banlieues, alimente la frustration sociale et favorise le repli identitaire. Il est crucial de mettre en place des politiques qui garantissent un accès équitable à l’emploi, à l’éducation, et à la culture pour tous les citoyens, afin d’éviter la création d’enclaves isolées.
d) Encourager le dialogue intercommunautaire
Pour apaiser les tensions, un dialogue ouvert entre les différentes communautés est essentiel. Cela passe par des initiatives locales et nationales visant à promouvoir la compréhension mutuelle et à désamorcer les préjugés.
Un chemin vers la cohésion ou vers le chaos
Nous le redisons, la France est à la croisée des chemins. Les tensions internes, alimentées par la montée de l’islamisme radical, l’extrême gauche, et les divisions sociales, conduirons à une situation de conflit civil si elles ne sont pas contenues.
Cependant, à la différence du Liban, la France possède encore des institutions solides et une tradition républicaine capable de surmonter ces défis, à condition que les actions appropriées soient prises.
La priorité doit être donnée à la cohésion sociale, à la défense de la laïcité, et à la lutte contre toutes les formes d’extrémisme.
Cependant, au-delà des défis nationaux, se cache un enjeu plus vaste : l’affaiblissement de l’Europe chrétienne.
Certains courants, qu’ils soient islamistes ou soutenus par des forces gouvernementales extérieures (communistes), ont pour objectif ultime de saper les fondations mêmes de l’Occident. L’érosion des valeurs chrétiennes et de l’identité européenne n’est pas seulement le résultat de forces internes, mais aussi d’une stratégie délibérée visant à déstabiliser le continent.
La destruction de cette Europe chrétienne, à la fois culturellement et spirituellement, fait partie d’un plan plus large d’hégémonie islamo-communiste qui cherche à diviser et à affaiblir la civilisation européenne avant d’attaquer ses racines religieuses.
La France doit être reveillée. En tant que pilier de l’Europe, la France doit être vigilante, car ce combat dépasse ses frontières et concerne l’avenir même de l’identité européenne.
Si la France choisit la voie de l’unité, elle pourra éviter de sombrer dans le chaos. Mais si elle cède à la division et à la fragmentation, elle risque de suivre le chemin tragique de nations comme le Liban.
Cordialement,