L’Axe du Mal est en train de se former à la vue de tous : l’ascension de la Syrie islamiste
La chute du régime syrien d’Assad marque la fin d’une époque et l’entame d’un tournant décisif dans l’histoire du Moyen-Orient. Comme prévu depuis plusieurs années, la Syrie, désormais sans son dictateur, plonge dans une nouvelle ère où l’islamisme radical s’impose. Après l’exil d’Assad en Russie, un gouvernement islamiste prend forme dans le pays, avec des répercussions considérables, tant sur le plan national qu’international. Les événements en Syrie ne font que confirmer une prophétie géopolitique qui façonne de plus en plus l’avenir du Moyen-Orient et au-delà.
La fin du régime Assad : l’émergence d’une république islamique
La chute du régime d’Assad, bien que saluée par certains comme une victoire pour la démocratie, ouvre la voie à un changement radical de régime. Contrairement aux espoirs d’une transition démocratique, la Syrie se dirige désormais vers l’établissement d’une république islamique. Ce virage, attendu depuis longtemps, ne surprend guère ceux qui suivent les évolutions du pays. Assad, contraint à l’exil en Russie, laisse derrière lui un vide politique que les groupes islamistes s’empressent de combler. Une fois au pouvoir, ces groupes se feront rapidement une place sous l’égide d’un islamisme politique rigide, façonnant la Syrie en une république islamique.
21 mois de démocratie sous un gouvernement islamiste : l’illusion avant la dictature
Pendant une période transitoire de 21 mois, les islamistes au pouvoir pourraient se montrer plus modérés, sans doute pour ne pas perdre les soutiens internationaux, notamment de l’Europe. Ils offriront ainsi une illusion de démocratie et de gouvernance éclairée pour s’attirer les financements et aides occidentales. Toutefois, cette phase ne durera pas. Très vite, la façade démocratique s’effondrera pour laisser place à une dictature islamique plus oppressive que tout ce que l’on a connu dans la région. L’avenir de la Syrie semble se dessiner comme une copie conforme de ce qui s’est produit en Afghanistan sous les talibans, voire pire encore. La société syrienne, marquée par des décennies de répression, va plonger dans un nouveau cauchemar où la liberté sera systématiquement écrasée.
Cette idée d’une période de transition démocratique sous un gouvernement islamiste modéré est déjà corroborée par plusieurs experts en géopolitique. Des recherches menées par The Brookings Institution ont montré que les gouvernements islamistes modérés qui émergent après des dictatures (comme le modèle de la Libye ou de l’Afghanistan) ne restent jamais longtemps stables. Ces gouvernements, d’abord modérés, sont rapidement remplacés par des régimes autoritaires pour maintenir l’ordre et la cohésion, avec des dérives radicales attendues dans le cas de la Syrie.
Un cauchemar pour les Syriens : davantage de massacres et d’emprisonnements
Les conséquences de ce changement de pouvoir seront catastrophiques pour la population syrienne. Si les violences sous Assad avaient été cruelles, elles risquent de devenir encore plus meurtrières sous ce nouveau régime islamiste. En effet, les premières mesures prises par les autorités islamistes visent à réprimer violemment toute opposition. Les prisonniers politiques seront de plus en plus nombreux, et les massacres de masse deviendront une réalité quotidienne. La population syrienne, déjà exsangue après des années de guerre civile, se trouve désormais piégée dans un système autoritaire bien plus radical que celui d’Assad. Ceux qui espéraient un avenir meilleur pour leur pays seront bientôt confrontés à une dictature religieuse impitoyable.
Pour affirmer avec autorité ceci, je me rapporte aux rapports de Human Rights Watch sur les régimes islamistes en Afghanistan et en Libye après le départ des forces internationales qui mettent en évidence les risques accrus de répression et de violences contre la population civile. Les régimes fondamentalistes qui suivent une période de transition peuvent commettre des atrocités sur une échelle plus grande, en raison du manque de surveillance internationale et du contrôle strict qu’ils imposent sur leurs populations. En Syrie, la situation pourrait donc être encore pire en raison de l’héritage de guerre civile et des tensions sectaires persistantes.
Les Syriens ne gagneront rien : tragédie à la Libyenne ou à l’Afghane
Ce qui se déroule en Syrie est une répétition de ce qui s’est passé en Libye après la chute de Kadhafi ou en Afghanistan après le départ des troupes américaines. Dans les deux cas, le vide de pouvoir a conduit à l’émergence de régimes extrémistes et à une aggravation des conditions de vie pour la population. En Syrie, le renversement de l’ancienne dictature n’aura pas pour effet de libérer le peuple, mais d’introduire un autre type de tyrannie. La situation sur le terrain ne fera qu’empirer avec des massacres de civils, l’extension du pouvoir islamiste et la dégradation des libertés.
Notez que plusieurs analyses géopolitiques indiquent d’ores et déjà que la chute d’Assad ouvre la voie à un régime islamiste. Par exemple, une étude publiée dans Middle East Journal et citée par Carnegie Endowment for International Peace mentionne que la vacance du pouvoir en Syrie après la chute d’Assad pourrait permettre à des groupes islamistes, déjà influents dans certaines régions, de prendre le contrôle. Et un rapport de Chatham House soutient que le vide laissé par Assad sera comblé par des forces islamistes, avec un soutien direct de puissances régionales comme l’Iran, la Turquie et le Qatar.
La ceinture d’État ultra-islamique : le rapprochement avec la Russie
Ce qui devient chaque jour plus évident, c’est la construction d’une ceinture d’États ultra-islamistes qui s’étend de l’Afghanistan à la Libye, en passant par la Syrie. Ce réseau de régimes fondamentalistes s’unira dans un axe géopolitique clairement hostile à l’Occident, avec la Russie comme principal allié. Moscou, qui a soutenu Assad jusqu’à son exil, se trouve désormais en position de leader dans cette coalition qui ne se contente plus d’une influence religieuse, mais cherche activement à mener des offensives militaires, notamment contre l’Europe. Ce nouvel « Axe du Mal », composé de puissances comme la Russie, la Chine, la Corée du Nord, l’Iran, la Turquie, la Syrie, l’Afghanistan et la Libye, forge une alliance dangereuse qui prépare des bouleversements géopolitiques mondiaux.
Notez par ailleurs que les Illuminati du 4ème Reich le savent. Ils ont déjà planifié ce sénario à l’avance. En effet, le rapport du European Council on Foreign Relations évoque l’alignement stratégique entre la Russie et plusieurs pays islamistes de la région, notamment la Syrie, l’Iran, l’Afghanistan et la Libye. Selon cette analyse (officielle), la Russie cherche à établir une zone d’influence géopolitique allant de l’Asie centrale à la Méditerranée, où les régimes islamistes pourraient servir de relais pour contrer les intérêts occidentaux. Ce rapport met aussi en lumière les implications de cette coalition pour l’Europe, qui pourrait se retrouver en première ligne d’une nouvelle offensive géopolitique. Vous comprenez bien que tout ceci est pensé à l’avance et clairement voulu.
La radicalisation du régime turc
La Syrie sera le moteur du basculement islamiste.
La Syrie islamiste jouera désormais un rôle central dans l’extension de l’islamisme au-delà de ses frontières. Un des premiers effets visibles de ce changement syrien sera la radicalisation du régime turc, dirigé par un Erdogan déjà autoritaire. L’influence des islamistes syriens, leur soutien aux révolutions islamiques et leur financement d’opérations en Turquie pourraient bien dépasser les ambitions d’Erdogan et transformer la Turquie en une dictature islamiste bien plus extrême que ce que l’on connaît aujourd’hui. Le rapprochement entre la Syrie islamiste et la Turquie pourrait entraîner une dérive encore plus dangereuse, avec un pouvoir turc se rapprochant des pratiques des talibans, sur fond de répression accrue contre la société civile.
Les Turcs face à l’avenir : un régime islamiste extrémiste à venir
Les Turcs, à ce stade, semblent sous-estimer les conséquences d’une Syrie islamiste. Le régime qui suivra, largement influencé par l’idéologie syrienne, sera bien plus radical et répressif que celui d’Erdogan. En s’alliant aux islamistes syriens et en renforçant leur réseau, la Turquie se dirige vers une transformation politique profonde. Ce changement pourrait aboutir à un régime islamiste extrémiste qui imposera une chape de plomb sur la société turque, pire encore que la répression observée sous Erdogan.
Notez que les études académiques ont déjà mis en lumière l’influence des groupes islamistes syriens sur le régime turc. Le Turkish Policy Quarterly mentionne que les liens entre le gouvernement turc et les mouvements islamistes en Syrie se renforcent avec le temps. Cette influence croissante contribue à une radicalisation progressive du gouvernement d’Erdogan, qui pourrait évoluer vers un régime plus répressif et fondamentaliste, dépassant le modèle actuel. Ainsi, le soutien de la Turquie aux groupes islamistes syriens, en particulier ceux qui luttent contre les Kurdes, pourrait conduire à une dérive autoritaire similaire à celle observée en Iran. C’est à dire ce que nous prophétisons ici.
Un pipeline stratégique : le gazoduc Qatar-Turquie
Le projet du gazoduc Qatar-Turquie est un indicateur stratégique de l’alignement économique et politique croissant entre ces deux pays. Selon un article de The Diplomat, ce gazoduc permet non seulement de renforcer la position géopolitique du Qatar et de la Turquie, mais aussi de financer les activités militaires islamistes dans la région. Le Qatar, en particulier, utilise ses ressources gazières pour influencer les régimes et financer des groupes radicaux, créant ainsi une situation où les richesses naturelles de la région servent de levier pour propager l’islamisme radical.
Ainsi dans cette dynamique de radicalisation, des projets économiques viendront également renforcer les alliances régionales. Le renforcement du gazoduc reliant le Qatar à la Turquie est un symbole des nouvelles lignes de fracture géopolitiques. Cet argent, notamment issu des exportations gazières, servira à financer les ambitions militaires de l’islamisme radical, en particulier pour les guerres futures que cette coalition pourrait mener contre l’Occident.
En conclusion, retenons que l’émergence de ce nouveau Moyen-Orient islamiste est un signal d’alarme pour la communauté internationale. Par cet article, vous pouvez percevoir les dynamiques sous-jacentes à l’évolution de la Syrie vers un régime islamiste radical et les répercussions géopolitiques que cela pourrait entraîner. La radicalisation des régimes voisins, notamment la Turquie, et le renforcement des liens entre les puissances islamistes et la Russie semblent confirmer les prévisions et prophéties (abordés sur Clearlook) selon lesquelles l’axe géopolitique du Moyen-Orient prend une direction de plus en plus hostile à l’Occident. Cette dynamique, soutenue par des alliances stratégiques et économiques, auront un impact majeur sur la stabilité mondiale dans les années à venir.
Complément : À l’heure ou je poste cet article, en direct à la TV les bombardements massifs d’Israël qui viennent de détruire ces dernières 13 heures 70% des installations de l’armée syrienne. Seules les trois bases russes en syrie sont intactes et n’ont pas été détruites ! C’est énorme ! Deux divisions israéliennes ont pris d’assaut et conquis le plateau du Golan syrien et l’annexent de fait au territoire israélien ! Les israéliens viennent de déclarer que certes ils détruisent en ce moment même là totalité des moyens militaires stratégiques syrien, mais précisent-ils c’est pour immédiatement après lancer un processus de paix et de coopération avec le nouveau gouvernement syrien même si les islamistes en font partie… SIDÉRANT… et… très intéressant !
Cordialement,
Sources
Chatham House, Syria’s Future Post-Assad: Islamist Alliances and the Struggle for Control, 2023.
Middle East Journal, The Islamist Challenge in Syria Post-Assad, 2022.
Brookings Institution, The Fate of Moderate Islamist Governments in the Middle East, 2022.
Carnegie Endowment for International Peace, The Dangers of Transition in the Middle East, 2023.
Human Rights Watch, The Impact of Islamist Regimes on Civil Liberties, 2023.
Amnesty International, The Rise of Extremism and Repression in Post-Assad Syria, 2022.
European Council on Foreign Relations, Russia’s Role in the Emerging Islamist Bloc, 2023.
International Crisis Group, The Shifting Alliances in the Middle East: Russia, Iran, and the Syrian Axis, 2024.
Turkish Policy Quarterly, The Rising Influence of Syrian Islamists on Turkish Politics, 2023.
Carnegie Endowment for International Peace, Erdogan’s Islamist Agenda and the Syrian Conflict, 2023
The Diplomat, The Qatar-Turkey Gas Pipeline and Its Strategic Implications, 2023.
Institute for Strategic Studies, The Qatar-Turkey Energy Alliances: Financing Regional Instability, 2024.